Lurcy-le-Bourg

 

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LURCY ET SON PASSE

 Au VIe siècle, Saint-Gildard avait fait batir un oratoire à Lurcy; ce fut l'origine d'une des plus anciennes paroisses du Nivernais. Elle fut le siège d'un archiprêtré comprenant 47 paroisses.
   Lurcy était l'un des 121 fiefs dépendant de la Chatellerie de Montenoison; le château féodal qui le détenait était situé à Lurcy-le-Chatel, aujourd'hui Ligny (hameau de Saint Benin des Bois).
   Au début du XIIIe siècle, Mahaut de Courtenay, comtesse de Nevers, favorisa les habitants du val de Lurcy d'un régime particulier quant au servage.
   L'église de Lurcy-le-Bourg étoit située au lieu-dit "Gate Bois". Elle n'existe plus, elle a été ruinée durant les Guerres de Religions.
   Au Moyen-Age et jusqu'au XIXe siècle, Lurcy était un bourg qui compta jusqu'à 3000 habitants (plus que important Prémery). Ses foires, en particulier, étaient renommées dans toute la région.

LE PRIEURE

Des bâtiments conventuels du Prieuré qui s'étendaient au sud de l'église, il ne reste rien, sinon le "Logis du Prieur", une jolie construction du XVe siècle. Ce petit bâtiment carré dont les angles étaient munis d'échauguettes, faisait partie du système défensif du monastére qui, pendant l'époque troublée de la 6uerre de Cent Ans, avait dû s'entourer de murailles.
   Dans les fossés, circulaient les eaux de la Nièvre; un pont-levis en permettait l'entrée.

    Quoique remanié au XVIIe siècle, le logis a gardé son aspect du Moyen-Age. Sa charpente en caréne est fort belle ainsi que l'escalier de pierre en spirale qui conduit aux combles. Les lucarnes qui émergent de sa haute toiture portent les armes d'Eustache de Chery, évéque de Nevers, dont la famille possédait le fief de Lurcy depuis les premières années du XVIIe.

   Si les restes de l'ancien moulin banal du Prieur, établi sur la Nièvre ont été récemment défigurés, deux maisons dans le iillage subsistent de l'époque du Prieuré. ~ L'une a gardé les traces de colombages, l' autre, une porte avec un arc en accolade du XVe siècle.

L'EGLISE ET SON HISTOIRE

C'est l'église d'un Prieuré Bénédictin.
Vers les années 1082-1089 l'évêque de Nevers, Hugues de Champallement crée un monastère qui est rattaché ensuite à l'abbaye de Cluny. L'église, dédiée aux saint Protais et Gervais, fût construite dans la première moitié du XIIe siècle. Elle comprenait une nef bordée de collatéraux voutés d'arêtes, un transept à profonds croisillons et un choeur en hémicycle encadré de deux absidioles. Cette église devait etre fort belle à en juger par l~es parties qui subsistent de cette époque. Les piliers à colonnes engagées et leur chapiteau qui rappellent ceux de St Etienne de Nevers; le bas-relief qui surmonte la porte d'entrée actuellement un "agneau mystique sous une main bénissante", appartenait au portail primitif.
   L'église fut remaniée à diverses reprises. A la fin du XVe siècle, le choeur fut modifié, le chevet reconstruit en pans coupés. Sans doute à l'initiative de Pierre de Fontenay, évêque de Nevers en 1482 dont on voit le blason sur la clef de voûte. Au XVIe siècle, un clocher carré qu a fière allure vint modifier la façade. Le clocheton d'ardoise qui surmonte la croisée du transept est du XIXe siècle.
   Quant l'église paroissiale füt détruite, celle du Prieuré en fit office. Dans les archives de l'église, on note la présence d'un premier curé en 1580. C'est la date que porte la belle cloche avec une inscription en miniscules gothiques (classée Monument Historique) que renferme le clocher.

Un mur séparrait alors les Bénédictins qui prenaient place dans les stalles du choeur (XVIe siècle Monument Historique) des fidèles qui se tenaient dans la nef. Ce mur qui était percé de trois petites ouvertures pour permettre de participer aux offices des religieux a été supprimé à la fin du 19e siècle lors d'une nouvelle réfection de l'église.
A l'entrée du choeur à droite, l'eau d'un puits passait pour avoir des vertus curatives (il a été bouché).
Parmi les oeuvres d'art que renferme l'église, signalons deux réalisations des XVIIe et XVIIIe siècles, dont les artisans nivernais s'étaient fait une spécialité . un bénitier en fonte de fer avec deux petites tetes de lions et les grilles basses en fer forgé qui ferment le choeur.

 

Copyright © 2000-2006 - Sylvie Augendre - Dernière modification : 18-01-2006
Adhérente n° 896 du Cercle Généalogique et Historique du Nivernais-Morvan de Nevers (CGHNM).