Bien qu'appartenant au canton de Guérigny , Nolay entretient de
nombreuses relations avec Prémery dont il n'est distant que de 7 kilomètres.
Le bourg de Nolay et les hameaux qui forment la commune ont un passé très ancien dont
témoignent de nombreux vestiges disséminés sur son territoire. Dans les temps
préhistoriques, la région était certainement un lieu de pêche et de chasse pour les
populations gauloises semi-nomades. Mais ce n'est qu'après la conquête romaine que les
cultivateurs s'y installèrent. Nolay et les hameaux sont donc d'origine gallo-romaine.
Le bourg de Nolay est dominé par une butte coiffée d'une
église du XVIème siècle dédiée à Saint Pierre. Le clocher, de forme carrée,
surmonté d'une flèche d'ardoise, date du XIXème siècle. Le choeur abrite un support de
cierge du XVIIIème siècle et les reliques de Sainte Solange qui sont à l'origine d'un
pèlerinage annuel le lundi de Pentecôte.
Le hameau de Chauprix portait autrefois sur ses terres la château de Courtois dont
subsistent des ruines envahies par des bois.
Au coeur du hameau se dresse depuis 1902 une ravissante fontaine qui ornait depuis le début
du XIXème siècle l'ancienne place Saint-Arigle à Nevers.
Orbec fut dès le début du XIIIème siècle le siège d'une commanderie des chevaliers
teutoniques.
Prunevaux était autrefois fief de la chatellenie de Montenoison,tout comme Nolay et
Martangy. On peut y voir un château du XVIIIème remanié au XIXème. Il fut édifié sur
les ruines d'une maison forte dont il reste des fondations et des caves voûtées. C'est
au XVIème siècle qu'arrivèrent de Lorraine des maîtres-verriers qui s'installèrent à
la Verrerie. 0n leur doit les vitraux du Prieuré de Prunevaux. De cette période
brillante de Prunevaux, subsistent le parc dessiné par Le Nôtre, une chapelle du XVIème
et le Prieuré datant de la fin du XVIIème. Au hameau des Gobets, a
vraisemblablement existé une communauté de cultivateurs dont on retrouve la trace dans
le nom de certaines familles de la commune: Cebet, Goby, Gobier. On peut encore y admirer le
lavoir, d'une grande originalité, témoin de cette époque.
Le hameau de Rigny posséda jusqu'à la Révolution une église
dédiée à Saint-Maurice, elle était vraisemblablement située à l'emplacement actuel
de la Rebarbe. La Renèvre qui traverse la commune est un affluent de la Nièvre qu'elle
rejoint à Poisson. Sa vallée fut dès le début du XVIIIème siècle très active grâce
aux forges installées le long de son cours et que les retenues d'eau des moulins
faisaient fonctionner: moulin de la Place (détruit), moulin Billour, moulin de Renèvre.
La révolution industrielle entraîna la fermeture de la verrerie et des forges.
La population déserta la commune et de nos jours elle est d'environ 400 habitants. Nolay
étant la commune la plus boisée de son canton,il était normal que la vie de ses
habitants fût liée à l'exploitation de la forêt : les cultivateurs étaient aussi bûcherons
et charbonniers, ces derniers disparaissant à la création, en 1886 à Prémery de l'usine
de carbonisation et de distillation du bois.
Depuis, leurs descendants y travaillent. Cependant, la forêt est toujours exploitée, les
bénéfices allant dans les fonds communaux.
L'autre activité importante de la commune est l'élevage des bovins. Mais les petites
exploitations agricoles disparaissent peu à peu, remplacées par d'autres plus grandes
qui diversifient leurs productions : cultures, élevages de canards, de lapins, de
lombrics.
Malgré le vieillissement de la population, il faut reconnaître
que la commune demeure active et vivante; des travaux récents ont permis d'améliorer la
vie quotidienne : voirie, adduction d'eau, éclairage public. Un bureau de poste, quelques
commerces (boulangerie-épicerie, café, tabac) assurent avec quelques artisans le nécessaire
quotidien.
La commune accueille volontiers les randonneurs et les
estivants: un gîte a été aménagé dans l'ancienne école de Rigny.
L'angélus rythme cette paisible vie et le bal du dimanche soir
fait revivre pour un moment la gaieté passée.